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    Mille tâches

    Inattendues

    Passent sur l’écran

    Du ciel

    D’azur

     

     

    Le vent glacial

    Emporte à vive allure

    Les pensées la stupeur

     

     

    Les touffes vertes

    Tremblent de froid

    Au soleil éclatant

     

     

    Fatigue

    Qui n’en finit pas

    De couper

    Le souffle

     

     

     

     

     


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        Jour après jour, tu tissais les boucles de tes cheveux au cœur de la toile épaisse, comme des fils tendus aux horizons de tes fenêtres…
         Et, comme de grands miroirs réfléchissant les cercles du soleil, tu laissais tes grands yeux glisser sur l’océan des fleuves, au milieu des clartés tremblantes de la nuit.

         Cependant, la fournaise avait monté vers son zénith, et tes journées torrides se ponctuaient de martèlements sonores.
         Un soupir, et il fallait mourir : mourir pour ne pas voir plus loin que l’océan, plus grand que le soleil, plus chaud que la fournaise ! Mourir de ne pas voir plus clair que la nuit, et d’ouvrir tes bras comme un archange à travers les abîmes ! …

         … La mort d’une étoile fut la naissance d’une enfant.

     

    Poème écrit en 1976 pour la naissance de ma fille aînée
    et déjà publié ici.

    Publié également dans le recueil "Renaître".

     

    NB : À cette époque, je croyais que naître à ce monde, c'était mourir à un autre monde. Je cherchais donc à "Renaître" à ce Paradis perdu.  Aujourd'hui je sais qu'il n'en est rien. 

     

     

     


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    Quand le soleil flamboie

    Frangé de nuées sombres

    Et dardant vers le haut

    Ses traits comme des cils

     

     

    Quelques petits nuages

    Aux flancs roses se prélassent

    Formant ici et là

    Des dragées

    Des hippocampes au ventre arrondi

    Des rivages moussus

     

     

    La nature joue

    Clin d’œil après clin d’œil

    Pour nous faire oublier

    La tristesse de nos cœurs

     

     

     

     

     


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    Vingt-cinq personnes âgées

    Masquées

    Revêtues de blouses noires

    Coiffées de bonnets bleus

    Chaussées de housses blanches

     

    Assises en rangs serrés

    Dans une petite pièce

    Sans fenêtre

     

    Attendent

    Anxieusement

    Depuis une heure

    Qu’on leur pique

    L’œil

     

     

     

     


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    De grands et sombres nuages

    Défilent rapidement

    Devant le soleil

    Qui parfois disparaît

    Puis soudain reparaît

    Plus éblouissant

    Souriant

    Et victorieux que jamais

     

     

    De même puissent les chars russes

    Filer au plus vite

    Vers leurs contrées natales

    Et laisser reparaître

    Plus clair que jamais

    Le riant Soleil de la Vie

    De la Paix

    Et de la Liberté

     

     

     

     


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