Confusion

Mirages

Précipitation

Rouler au milieu de palissades défoncées

Sur des plaques de boue séchée

Attente dans des couloirs

Sur des chaises transparentes

Rouges

Avec tous ces gens résignés

Tranquilles

Souriants ou accablés

Dehors

Le vent glacial

Quartier moderne

Errer dans le labyrinthe

Retour

Les éoliennes dressées innombrables

Et immobiles

Pourquoi

La maison

Enfin

Le refuge

Le soleil est en route ;

Il a pris son bonnet, ses gants et son bâton

Et gravit la montagne.

Déjà il a passé

Le toit de mon voisin !

Vainqueur il illumine

Un peu plus fort, un peu plus loin,

Et poursuit son chemin

Courageusement

Jusqu’au sommet :

Le solstice d’été.

Ensuite

Après trois pas de danse

Et quelques cabrioles,

Il chaussera ses skis

Et glissera grisé

Jusqu’au creux du vallon :

Le solstice d’hiver.

Quel modèle pour nous

Pleurant d’être engloutis,

Alors que sans effort

Un seul instant de Grâce

Peut nous porter d’emblée

Aux sommets de la Joie !

Cristaux sous les branchages

Perles fines

Scintillantes

Gouttelettes qui tombent

Comme de longs fils d’argent

Un moineau sur la branche

Puis deux puis trois

Sur d’autres branches

Puis quatre puis cinq

De-ci de-là

En haut en bas

Et bientôt l’arbre est couronné

De mille notes

Sur sa portée de branches

Puis tout à coup

Roulement d’ailes

Coup de baguette

Tous sont partis

Silence

L’arbre attend la prochaine caresse

Éclaircie

Dans les nuées trait de ciel bleu

Le jour s’étire

Et enfin

Se met à respirer