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    La lumière du soir se fait plus douce

    Plus rose

    Plus diaphane

     

    Pour emmailloter de toute sa chaleur

    La verdure apparue

    Au bout des branches

     

    Et pour embrasser

    Bercer

    Câliner

     

    Les fleurettes à peine écloses du lilas

    Qui tendent leurs petits doigts nouveau-nés

    Tout frais

    Vers le ciel

     

     

     

     

     


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    "Être moi-même" de Rupert Spira 

     

          Dans cet ouvrage, Rupert Spira montre comment notre véritable nature, traduite par le simple pronom "Je", peut représenter à la fois le Soi infini et notre personnalité au travers de laquelle celui-ci s'exprime dans le présent.

           Il utilise pour ce faire des enregistrements de méditations qu'il a fait faire lors de réunions, et il faut donc lire ces textes lentement et de façon méditative, avec des pauses.

           Au début de ma lecture, j'ai sélectionné un passage expliquant, avec la clarté qui caractérise tous les propos de Rupert Spira, pourquoi l'on définit souvent le Soi comme un espace de Paix et de Béatitude.

     

    « Nos pensées peuvent être agitées mais en leur absence - et même en leur présence - notre être essentiel*, qui est l'arrière-plan de ces pensées, est dépourvu de toute agitation. Cette absence d'agitation est qualifiée de "paix". Ainsi considère-t-on que la paix est inhérente à notre être.

    « Nous pouvons éprouver un sentiment de manque mais à l'arrière-plan d'un tel sentiment et le précédant, notre soi essentiel ignore tout du manque. Nous appelons "bonheur" cette absence de manque. Ainsi, notre être est tenu pour être le bonheur même.

    « Les termes de "paix" et de "bonheur" ne définissent pas des sentiments ou des émotions dans l'acception ordinaire de ces mots. Paix et bonheur sont la nature même de notre soi en l'absence des limitations que l'expérience semble nous conférer.

    « Dès que notre soi ou notre être se défait de l'aventure de l'expérience et "retourne" à lui-même, il se reconnaît ou se goûte à nouveau tel qu'il est essentiellement. Ce goût, c'est le bonheur lui-même. »

     

    Rupert Spira, Être moi-même, p.34

     

     * Notre être essentiel : ce qui reste lorsque nous arrêtons toute pensée, soit en prononçant simplement "je", soit en méditation.

     

        Voici une belle réponse à la question posée dans le précédent poème : croire que le bonheur que nous cherchons consiste à chercher des objets ou des personnes qui nous manqueraient est une erreur. La recherche de la complétude en ce monde est de nature émotionnelle et demeure sans fin. Le véritable bonheur durable est dans la paix de notre être profond, dépouillé de toute pensée. 

          Ce qui n'est bien sûr pas toujours si facile à réaliser.

     

     

     

     


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    Partir en chasse

    De l’objet perdu

     

    Monter vers le soleil

    Avec le rêve

    Qu’il est là quelque part

     

    Trouver le printemps

    Les fleurs

    Les arbres épanouis

    De jolies campagnes vallonnées

    À la végétation riante

     

    Et se dire

    Que l’objet reste manquant

    Pourquoi 

     

    Fureter comme Harpagon

    Qui cherche son voleur

    « N’est-il point là ? »

    « N’est-il point ici ? »

    Et se prendre le bras

     « Ah ! C’est moi… »

    Pour reconnaître

    Qu’il n’y a personne

     

    Qu’avons-nous bien pu perdre

    Pour courir ainsi

    À en perdre le goût

    De la Vie

     

     

     

     

     


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                Une belle et douce musique pour vous enchanter durant mon absence.

     

            Elle a été composée et est interprétée par Gotama, un musicien de l'ashram de Mooji au Portugal, pianiste talentueux d'origine allemande qui s'appelle en fait Martin Rixen.

            Elle l'intitule "Des pas sur le sable", en référence à cette histoire connue d'un homme qui rêvait qu'il marchait sur une plage avec Dieu, et se sentait réconforté par Sa présence ; pour s'en assurer il suivait attentivement les traces antérieures laissées par leur marche conjointe, et s'apercevait que parfois il ne restait plus qu'une trace au lieu de deux. Demandant alors au Seigneur pourquoi Il l'avait parfois abandonné, il s'entendait adresser cette réponse :

         - "Non, mon enfant, jamais je ne t'ai quitté ; quand il n'y a qu'une trace, c'est que je te portais."

     

     

     

     

     

     


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    Sous la brume

    Les champs s’étirent

    Mollement vallonnés

    Traversés d’un chemin herbu

     

    Au bout

    Des taillis épineux

    Buissons enchevêtrés

    Que domine

    Un bel arbre trapu

    Tordu

    Tout enlierré

     

    C’est à travers ses branches

    Qu’on entend l’alouette

    Gazouiller ses trémolos

    Avec entrain

    Vivacité

    Et allégresse

     

    Merveilleux petit point dans le ciel

    Elle chante inlassablement

    Le retour des beaux jours

    La victoire de l’amour

    La force de l’espoir

    La foi en la lumière

     

     

     

     

     


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