•  

     

          Parfois nous nous sentons traversés par un Souffle qui nous relie à l'Infini.

    Nous sentons alors ceci fleurir dans nos cœurs :


     Béni ! Trois fois Saint soit Celui qui embrasse les multitudes !

    Le Ciel et la Terre resplendissent de Sa Gloire ! 

    Hosannah jusqu'aux confins des cieux !

    Béni soit Celui qui vient à nous en témoigner !

    Hosannah jusqu’aux confins des cieux !

     

       Se laisser transporter par ces acclamations nous permet de ressentir combien cette Gloire nous traverse, combien en elle nous sommes inclus autant qu'aimés et soutenus.

     

     

     


    8 commentaires
  •  

     

    «  La curiosité mène au savoir ;

    Le désespoir mène à la découverte. »

    disait Mooji lors d'un satsang hier à Monte Sahaja

     

    « Les chants désespérés sont les chants les plus beaux »

    écrivait aussi Alfred de Musset

     

            Ne sont-ils pas "plus beaux", précisément parce qu'ils nous touchent au plus profond ?

           Le retour à Soi - à ce que nous sommes vraiment - n'a rien à voir avec une recherche mentale.

           On se souvient de cette anecdote relatant la réaction d'un Maître Zen à qui un de ses disciples, assidu depuis de nombreuses années, avait demandé pourquoi il n'était pas encore parvenu à son but alors qu'il s'efforçait depuis si longtemps de ne se concentrer que sur son travail spirituel.

         Il le conduisit au bord du lac proche et lui ordonna d'entrer dans l'eau jusqu'à la ceinture. Puis, sans prévenir, il lui attrapa brusquement la tête et la lui plongea vigoureusement dans l'eau. Au bout de quelques instants, quand le disciple se mit à se débattre, il le lâcha enfin et, le voyant prendre une grande inspiration, il lui demanda :

    - "À quoi pensais-tu à l'instant ? Pensais-tu à ton travail spirituel ?

    Le disciple répondit :

    - Non ! Je ne pensais qu'à obtenir de l'air !

    - Eh bien, repartit le Maître, tu parviendras au but quand celui-ci te deviendra aussi indispensable que cet air respirable."

     

          Le désespoir traduit l'urgence ; et seule l'urgence vient à bout de l'édifice impressionnant construit par l'ego pour nous conserver prisonniers de nos petits comportements "personnels".

     

     


    10 commentaires
  •  

     

            Les choses ne se produisent que pour nous rappeler le goût de l'amour.

     

           Pendant longtemps, je me suis lamentée de ne pouvoir faire certains travaux dans ma maison. Et puis ma maman est partie, brutalement emportée par une maladie inattendue.

          Je ne savais pas qu'elle me léguerait tant d'argent... Alors, maintenant que j'envisage petit à petit mes modifications souhaitées, comme il est doux de penser :

    "Tout ce que j'avais souhaité, c'est elle qui me l'offre aujourd'hui !"

        Quelle gratitude...! D'ailleurs, une mère, c'est votre source, votre origine ; une fois disparue en tant qu'individu, elle est de plus en plus identifiable au créateur, à l'Être qui vous a conçu... Et alors comme la gratitude se décuple !

           J'avais contracté à ses obsèques en décembre dernier, par temps très humide, un méchant rhume, et le samedi soir de la semaine suivante, à force de sangloter, je me suis mise à tousser, tousser, tousser... tant que j'ai cru mourir, ne plus réussir à respirer.

         Une petite voix m'a dit alors : "Ne reste pas comme ça, va aux urgences". Notre ville est accueillante : il y a un petit hôpital muni d'un service d'urgences où par chance je n'ai pas trouvé grand monde ; mais par contre le personnel y était exsangue, il n'y avait là qu'une infirmière et un aide-soignant (même la personne de l'accueil était absente). J'étais arrivée juste à temps pour choper le médecin qui partait : il m'a prescrit des fumigations, et alors j'ai été installée par l'adorable aide-soignant qui ressemblait au "petit nain de la montagne" (comme disait mon grand-père) tant il était petit, jovial, et muni d'une belle barbe, dans une salle certainement destinée aux enfants car elle était toute décorée des personnages de Winnie l'ourson, et il pendait au plafond un petit parachutiste qui me rappelait de merveilleux moments de jeu de mon enfance. L'infirmière charmante était une de mes anciennes élèves, parmi les plus gentilles, mais elle était pressée par le travail, quoique très attentive. Ils disparurent aussitôt, me laissant rêvasser, éblouie, devant Tigrou, Porcinet et Bourriquet... Shootée par les bonnes vapeurs, je me suis sentie bercée, bercée... et je riais de bonheur lorsque je repartis deux heures après, sous la nuit étoilée - après avoir instamment remercié mes bienfaiteurs qui réagissaient : "Non, non, on n'a pas le temps !"

           Il est certain qu'il faudrait aujourd'hui consacrer cet écrit aux personnels des urgences. Mais je reviens sur cette idée : tout se produit pour nous rappeler le goût de l'amour. 

            Et pour ceux qui en douteraient, affirmant qu'il y a des souffrances injustes ou des violences excessives, j'ai heureusement le soutien de la douce Julie-Ann qui explique bien mieux que moi que cette focalisation sur ce qu'on appelle "le mal" vient du fait que le mental ne voit les choses que partiellement, au lieu de se reculer pour voir la globalité ; et que de même que les ténèbres sont nécessaires pour qu'apparaisse la lumière (tout comme la lumière seule nous permet de percevoir les ténèbres), de même nous avons besoin de la souffrance pour nous rappeler l'Amour dont nous sommes issus. 

          Si nous n'étions pas amour, comment verrions-nous le mal ? Et celui-ci ne nous pousse-t-il pas immanquablement vers des actes de guérison ? 

          Ecoutez si vous le voulez cette belle vidéo qui nous rappelle également que nous ne sommes pas une personne qui expérimente la Vie, mais au contraire la Vie qui expérimente la personne...

     

     Julie Ann - extrait du séminaire de Nantes 2019

     


    16 commentaires
  •  


    La voisine appelle sa chatte :

    - Pépette ! Viens ma Pépette !

    Aussitôt on entend une petite voix flûtée réagir :

    - Miiaaaou ! Miiaaaou !

          C'est un échange délicieux de tendresse, surtout lorsque l'on connaît la sauvagerie habituelle de la chatte qui adore sa maîtresse.

    De même, lorsque la voisine rentre chez elle et cherche sa poule, elle appelle :

    - Où es-tu ma Zoé ?

    Et la réaction, immédiate, est empressée :

    - Cot cot cot, cot cot cot !

    La demoiselle n'est jamais aussi volubile.

         J'adore surprendre ces conversations derrière la haie qui nous sépare, m'étonnant toujours de l'extraordinaire faculté qu'ont les animaux quels qu'ils soient, à nous comprendre et à communiquer avec nous dès qu'ils le souhaitent. La parole ne leur est pas nécessaire : ils savent utiliser des inflexions, des modulations de sons, et c'est d'ailleurs par nos propres inflexions qu'ils nous comprennent le mieux, je pense.

     

        La voisine a perdu son mari et ne voit plus ses enfants ; on pourrait croire qu'elle est seule... 

          Mais on n'est jamais seul.

        On a un animal ; on a ses fleurs, son arbre ; on a la lune, les étoiles... On rencontre des sourires, des regards amicaux, des conversations.

         Il y a toujours des formes, des sons, des couleurs pour nous répondre.

     

         Il y a toujours la Vie, moussant comme une bière qui déborde et offerte pour nous désaltérer.

     

     

     


    16 commentaires
  •  

     

    Signes

      

    Les bras levés

    Ouvert à l'infini

    Il vole

    sans voler

     

     

    Signes

     

    Dans ce miroir

    Tu vois le Tout

    Autour

    Ses projections

     

     

     

     


    5 commentaires