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            En écoutant la dernière vidéo postée par Pierre Leré-Guillemet (ici, satsang extrait d'une retraite au Québec), j'ai été frappée par une citation de Ramana Maharshi qu'il donne à la fin. (Mais si vous pouvez tout écouter, vous pourrez profiter de plusieurs histoires comme toujours savoureuses et pleines de sens, notamment ces deux-ci, ici et , censées illustrer la notion de contrôle...)
     

           Pierre nous dit que Ramana, au moment où arriva sa mort physique, fut pressé par ses disciples qui le suppliaient :

    « Maître ! Ne nous quitte pas ! »

       Et qu'il leur répondit :

    « Mais où voulez-vous que j'aille ? Je suis Ici. »

    (à trouver sur la vidéo ici).


         Ces paroles m'ont rappelé vivement d'autres épisodes semblables ... À la fin de son opéra "Saint François d'Assise", Messiaen met les mêmes paroles dans la bouche des disciples du Saint mourant ; et cette supplique avait déjà été exposée par les disciples de Jésus dans l’Évangile, auquel Messiaen se réfère bien sûr. Mais les réponses obtenues étaient légèrement différentes. Ainsi Messiaen, empruntant comme à son habitude ses références aux oiseaux, rapporte cette réponse du Saint :

    « - Père François, reste avec nous ! Ne nous quitte pas ! Il se fait tard, et le jour est sur son déclin... C'est la nuit... Et la nuit, les alouettes ne chantent plus... 

    - Mais notre frère Rossignol va chanter ! » (ici)

         Quant à Jésus, il dit :

    « Je ne vous laisserai pas orphelins ... mais je vous enverrai le Paraclet » (l'Esprit Protecteur - voir ici).

     

          Le rapprochement est d'autant plus puissant, qu'ils disent la même chose, mais  que Ramana dit clairement ceux que les autres exprimaient par une image, un peu comme s'ils parlaient à des enfants...

             La Vérité, telle que l'exprime Ramana, c'est que son Être est présent au-delà de son corps, éternel est impérissable, et qu'en aucun cas la désintégration du corps ne peut en altérer la Présence.

               Et cela est vrai pour Jésus, et pour tous les Saints, et pour tous les disparus, et pour nous ! Nous sommes à jamais cet Être magnifique et extasié qui projette le monde et des corps pour le plaisir de nos sens et les résorbe pour en recréer à l'infini.

             Et pour cet Être immense et infini, il ne peut y avoir d'autre que Lui-même, ni d'ailleurs qu'en Lui-même.

             Ainsi, comment ceux que nous avons aimés ou admirés pourraient-ils nous quitter ? Ils sont imprimés en nous à jamais... Nous baignons dans le même Océan d'Être et d'Amour.

     

     

    Y a-t-il un ailleurs ?

     

     


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    Au « Sans Nom »

    - À Celui ou Celle que vous appelez comme vous le préférez
    - À Celui ou Celle qui a Tous les Noms...

     

     

    Ô Toi qui me nourris inlassablement de Ta Grâce,

    Que puis-je T'offrir sinon mon éternelle Gratitude ?

     

     

     

    Gratitude

     

     

     


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          Cette vidéo, est peut-être un peu longue, mais quelle douceur, quelle simplicité, quelle vérité dans ces propos de la douce Amma ! Comme cela change des récriminations permanentes qui circulent sur nos réseaux sociaux ! Quand apprendrons-nous enfin, comme l'enseigne ici Amma à ceux qu'elle appelle "ses enfants", à accepter les leçons que réclame de nous notre Mère la Nature, qui par la crise que nous traversons,  cherche surtout à reconstituer ses propres forces !

     

     

     

         Ce message a particulièrement sa place aujourd'hui en cette Pleine Lune du Taureau, qui est donc celle de l'épanouissement de la Vie matérielle et physique, en même temps que la merveilleuse fête du Wezak...

         Oui, la Paix peut descendre dans le monde.

           Mais à la condition que les hommes aient le cœur suffisamment ouvert pour la recevoir ! Et non pas qu'ils se ferment pour réclamer, revendiquer, se braquer, accuser, comme on les voit faire en France depuis si longtemps.

         La Paix est offerte en permanence aux hommes "de bonne volonté", c'est-à-dire au cœur ouvert, bienveillant et optimiste, et non à ceux qui ne pensent qu'à critiquer et combattre ce qui leur est proposé, n'utilisant en permanence qu'un mental déviant et diviseur (le "diable").

     

     

     


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         Encore un beau moment de méditation offert par le doux maître Rûmî.

     

    « Tu étais mort, mais ton regard a contemplé l'univers de l'âme ;
    Quand tu ressusciteras, tu sauras désormais comment il faut vivre.
    Celui qui, comme Enoch, est mort, puis est revenu sur terre,
    Enseigne dans le royaume  céleste et connaît les choses invisibles.
    Viens, dis-moi par quel chemin tu es sorti de ce monde,
    Et de l'autre côté aussi, par quelle invisible route tu es revenu ici-bas ?
    C'est un chemin sur lequel s'envolent chaque nuit toutes les âmes ;
    De ville en ville, toutes les cages se vident d'oiseaux pendant la nuit.
    Quand les pattes de l'oiseau sont liées, il ne s'envole pas au loin,
    Il n'arrive pas au ciel, il ne parvient pas à décrire des cercles dans les airs ;
    Quand, par la mort, il brise ses attaches et s'envole,
    Il découvre la réalité et le secret de toutes choses.
    Garde le silence, car le monde du silence est une plénitude ;
    Ne bats pas du tambour de la parole : la parole n'est qu'un tambour vide. »

    Rûmî, Ode mystique n° 493

     

     


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         Je ne puis me lasser de la lecture de Rûmî...

     

    « Ô Bien-Aimé, la beauté spirituelle est radieuse et resplendissante,
    Mais Ta propre beauté et Ta grâce sont autre chose.
    Ô toi qui passes des années à décrire l'esprit,
    Manifeste une seule qualité qui soit égale à Son Essence !
    L'imaginer remplit les yeux de lumière,
    Mais en comparaison de l'union avec Lui, ce n'est qu'obscurité.
    Je reste dans la stupeur, vénérant cette beauté ;
    « Dieu est grand » est à chaque instant sur les lèvres de mon cœur.
    Mon cœur est devenu regard dans le perpétuel désir de Toi :
    Ô combien ce désir nourrit les yeux et le cœur !
    Ne parle pas des Houris(1), de la lune, de l'âme, ni des Péris(2) :
    Rien de tout cela ne Lui ressemble ; Lui, c'est autre chose.
    Ton amour est comme une faveur accordée à un serviteur :
    Où donc est le cœur digne d'un tel amour ?
    Chaque cœur qui, par désir de Toi, est resté éveillé,
    Est pareil au jour radieux, et rend l'air lumineux.
    Quiconque a renoncé à son dessein, lorsqu'il devient ton disciple,
    Obtient la réalisation avant même de l'avoir souhaité.
    Chaque réprouvé qui a brûlé de cet amour et qui y est tombé
    Est tombé dans le Kawthar(3) : car Ton  Amour est le Kawthar.
    Mon pied ne touche plus le sol, dans l'espoir de cette union ;
    Tant que je suis séparé de Toi je tiens, de chagrin, mon front dans mes mains.
    Ne t'afflige pas, ô mon âme, d'être opprimée par tes ennemis,
    Et rappelle-toi ceci : le Bien-Aimé est le juge.
    Si l'ennemi se réjouit de voir mon visage pâli,
    N'est-il pas vrai que cette pâleur provient de la rose rouge ?
    La Beauté de mon Bien-Aimé est au-delà de toute description :
    Combien ma douleur est forte, combien ma louange est faible !
    Il est vrai que pour celui qu'Il rend misérable,
    Plus sa douleur est grande, plus faible est sa plainte.
    Shams-od-Dîn(4) a brillé, pareil à la lune, de Tabrîz :
    Que dis-je, la lune ? Non, son visage est bien plus radieux encore. »

    Ode mystique n°449 (Points Sagesse)

     

    1 - Vierge du Paradis.
    2 - Créature ailée d'une divine beauté.
    3 - L'Abondance.
    4 - Derviche errant, originaire de Tabrîz, qui a apporté à Rûmî la Réalisation suprême. C'est à lui qu'il dédie le volume de ses odes, car c'est à travers lui que s'est révélé le Divin à ses yeux.

     


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