Avec le retour du soleil et du ciel bleu, quelle lumière ! Mais aussi quel froid...

Mes lilas ont fleuri, le forsythia et le cerisier aussi, mais les fleurs restent prudemment fermées. Aurai-je des cerises cette année ?

      Et puis la lune s'est levée, préparant cette Pleine Lune du Bélier qui annonce la fête de Pâques : la fête du Renouveau, de la Résurrection des choses de la nature au Souffle puissant de la Vie !

       Le dimanche 5 février il faisait particulièrement beau et une envie nous prit d'aller voir la mer. A quelques kilomètres de Perpignan se trouvait Canet en Roussillon, où j'eus beaucoup de mal à trouver l'accès au bord de plage, et où surtout nous eûmes la surprise de trouver les restaurants pris d'assaut, puisque les perpignanais avaient déjà prévu d'y déjeuner !

       Il fallut attendre un peu sur la terrasse, dans le grand vent qui secouait les palmiers échevelés et couvrait la mer de moutons, soulevant des paquets de sable par rafales.

       En voici quelques images, prises du téléphone donc très basiques.

Ensuite dans le restaurant avec vue vers les terrasses :

(Quand j'essaie de zoomer ça devient vite flou...)

    Hélas dès le lendemain le temps s'est gâté, pour devenir franchement détestable le mardi. Nous avions fait cette excursion à temps.

        Après bien des allées venues entre notre centre France et Perpignan où s'éteignait lentement notre malade, me voici enfin de retour, appréciant la paix de nos journées lumineuses et glacées. Revenu après 40 années du Liban qu'il n'osait quitter en raison de son âge, Michel est venu déposer son corps épuisé dans sa France natale, en prenant soin de dire ainsi adieu à tous ceux qu'il n'avait plus revus depuis tant d'années... Pour eux ce fut dur cependant : "Tu te décides enfin à revenir pour nous quitter définitivement !" 

       J'ai mesuré dans cette ville de 120.000 habitants la différence avec nos petites cités de l'Indre dont la plus importante, Bourges, n'en compte que la moitié, et c'est avec un plaisir profond que j'ai arpenté les sous-sols de la Fnac garnis de bouquins...

       Un bâtiment joliment placé auprès du centre historique, face au Castillet avec sa porte Notre-Dame situé de l'autre côté de la petite rivière canalisée "La Basse".

      Voici comment je retrouvai ce paysage lorsque j'émergeai de mon errance livresque et forte d'un double achat : le dernier Astérix ("Astérix et le Griffon") et le dernier François Cheng ("Une longue route pour m'unir au chant français").

       J'avais quitté le Berry sous la pluie et retrouvé vite celle-ci dans la sud, après le vent violent... Le climat nous semblait rude, faisant voler nos illusions sur la douceur de ces régions.

       Mais nous avions cependant pu apprécier la lumière sur la mer le dimanche de notre arrivée : je vous en montrerai bientôt les photos.

         Quoique très occupée par des visites à l'hôpital de Perpignan, je me suis décidée le mardi 3 janvier, veille de notre départ prévu, à tenter in extremis l'exploration de la route menant, par Prats-de-Mollo, jusqu'au col d'Ares, à la frontière espagnole. C'était la seule excursion que j'avais vraiment souhaitée, à part celle des gorges de la Fou qui était fermée. Hélas le temps était toujours sombre, et nous ne pûmes pas décoller aussi tôt que prévu dans l'après-midi. Après Prats-de-Mollo la route se fit de plus en plus sinueuse ce qui me fit rouler de moins en moins vite, et c'est en arrivant au col de la Seille, vers 16h, que nous reçûmes un coup de téléphone désespéré nous demandant de redescendre à Perpignan au plus vite ! Il n'était plus question d'atteindre la frontière d'Espagne...

         Je m'y arrêtai du moins et, ravie d'entendre résonner des clarines dans toute la vallée, tentai de les enregistrer en vidéo. Je manquai mon 1er essai, croyant enregistrer alors qu'il n'en était rien et ne réussis pas, avec mon téléphone portable, à repérer les vaches dispersées à flanc de colline. Le second essai est donc décevant et laisse entendre mes réflexions, ainsi que l'arrivée d'un véhicule qui me bloquera longtemps dans mon désir de rentrer au plus vite par la suite.

          Le retour, après avoir enfin réussi à dépasser le minicar qui me devançait, fut donc un dévalement de route descendante ventre à terre, que je fis en suivant de mon mieux un habitant du coin qui roulait à grande vitesse malgré les nombreux virages - du moins jusqu'à Arles-sur-Tech, où la route devint beaucoup plus encadrée et où chacun ralentit.

          Puisque ce nouvel accident de santé d'un proche nous obligeait à demeurer sur place quelques jours de plus, j'eus l'occasion de refaire une petite promenade mais cette fois par beau temps. J'empruntai la même route mais tournai très tôt après Arles-sur-Tech pour gagner les hauteurs. C'était une voie très étroite qui n'était pas rassurante, aussi m'arrêtai-je dès que je trouvai une esplanade assez large, pour prendre quelques photos (toujours avec mon téléphone). Voici l'endroit :

         Plus bas, Arles-sur-Tech, puis Amélie-les-Bains :

        Et au fond, je suis certaine qu'on voyait la mer ! Si j'avais eu mon APN j'aurais pu zoomer et en avoir une image plus nette, mais hélas je ne l'avais cette fois encore pas emporté.

     Par contre ce que je vis surtout, c'est la lune qui se levait déjà :

        Et puis les montagnes alentour tout ensoleillées :

       Un beau souvenir tout de même, que j'ai plaisir à rappeler avec vous.

        La météo ne nous avait pas mis en alerte verglas, et pourtant ce n'était pas pour rire qu'il a neigé ici cette nuit.

     Le journal télé s'est abondamment étendu sur les problèmes en Bretagne et en Normandie alors qu'il n'y a pas neigé partout mais ici, comme on n'était pas prévenu aucune route n'avait été salée, et pour sortir avec ma voiture neuve nantie de pneus ordinaires je n'étais pas rassurée et ne suis allée que jusqu'à la pharmacie en roulant à 10 à l'heure.

     De plus, comme la température était positive la neige avait tendance à fondre, mais sans le soleil encore trop bas qui n'a pas pu atteindre de nombreux endroits, j'ai dû pelleter longuement en raclant les carreaux devant mon garage pour éviter de me retrouver avec une patinoire demain matin, vu la pellicule de glace qui s'y était formée.

     Enfin ! C'était joli, et on ne se plaindra pas de cette merveilleuse lumière retrouvée.

      Voici des photos de ce matin.

             On est tout de même heureux de ne pas l'oublier, cette princesse immaculée...

          Quelqu'un venu des pays chauds me demandait récemment ce qui provoquait une chute de neige. Mais c'est juste la venue d'un nuage de neige ! En effet il nous est arrivé - même récemment - d'avoir des froids intenses sans la moindre apparition de flocons, alors qu'aujourd'hui elle est tombée abondamment avec une température positive en journée.

        C'est donc bien une question de chance !