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    Éternel retour

     

     

    Chaque jour, il revient

    Inlassablement

    Nous nourrir

    Nous éclairer

    Nous réchauffer ...

     

     

     


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            En sortant de mon cours de gymnastique mardi, émerveillée par les cerisiers du Japon en fleurs qui recouvraient la pelouse voisine, je n'avais d'autre idée que de vous envoyer très vite de nouvelles images de ce type, associées aux musiques qui me sont aussitôt revenues en tête.


    Printemps redoublé
    Mes lilas s'ouvrent enfin (plus tard que les années passées)

     

         Et puis voilà que chez moi j'ai trouvé dans une de mes plates-bandes située plein nord et à l'ombre (où d'habitude rien ne pousse...) un parterre de violettes inattendu et jamais vu ! Et que j'ai attendu 24h qu'il soit au soleil pour le photographier.

     

    Printemps redoublé
    C'était immense, mais la photo est plus jolie prise de près.


        ... Mais peu après, voici encore que le téléphone sonne pour m'apprendre que je suis grand-mère pour la septième fois !!! La 7e (re)vient, mais c'est toujours la première comme aurait dit Gérard de Nerval* : j'ai pris mes cliques et mes claques, et hop, en voiture pour Le Mans, 600 km aller et retour hier dans la journée ; par un temps radieux et une campagne foisonnante de couleurs et de rondeurs, un délice...!

        
                Pour célébrer ce printemps si généreux, voici donc les deux musiques du cher Claude Debussy que je mettais en alternance dans ma voiture (avec éventuellement sa Fantaisie pour piano et orchestre, véritable musique de printemps !) :

           - "Le temps a laissé son manteau...", de Charles d'Orléans (voir le texte ici)

     


                - Et "Salut, printemps !" sur un texte d'Anatole de Ségur (voir le texte ici)


     

         Mais je suis bien sûr un peu ringarde ; et quand je suis arrivée à la maternité, ma fille écoutait une autre musique, tout doucement, sur son enceinte portable : des musiques de film de Wladimir Cosma ("la gloire de mon père") et de Jo Hisaishi ("Ponyo sur la falaise"**)... Sans déranger le moins du monde la petite Freiya, qui, à quelques heures à peine, était déjà toute mignonne dans ses petits chaussons, sa petite brassière et sa couverture confectionnés au crochet par sa maman, à dormir à poings fermés dans son berceau ne laissant voir que son petit nez retroussé et une menotte.

          Il m'a semblé que c'était elle, avec ce prénom ensoleillé qui rappelle la déesse de la beauté et de la fertilité dans les mythologies germaniques, qui nous apportait joie et lumière, et il va sans dire qu'à mon retour, histoire de changer, ce sont ces musiques-là que j'ai écoutées dans ma voiture.

     

          * (ou "la 13e")
          **  (avez-vous vu le film ? Trop adorable...)

     

     


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            Depuis mon retour de Perpignan et mes nombreuses pérégrinations d'origine familiale, je me suis retrouvée bloquée par une jambe extrêmement douloureuse et n'ai plus fait grand chose, sinon poursuivre à petite dose ma lecture de "La Source que je cherche" de Lytta Basset : un livre attachant car elle y met beaucoup d'elle-même et sa propre expérience est un véritable enrichissement.

          J'évoquais aussi mon désir de faire éditer mon ancien blog, mais quel travail ! Disons que cela m'apporte surtout le plaisir de replonger dans de délicieux souvenirs. Eh oui, l'âge apporte ce besoin de se poser et de se souvenir...

          Mais enfin cela devient lassant, et dès que le froid polaire nous a enfin lâchés et que la pluie a revivifié nos terres desséchées, j'ai essayé de reprendre de l'exercice, ce qui m'a été plus que bénéfique au physique comme au moral. Ouf !

         Cependant toujours pas de nouveautés à évoquer sur ce blog, sinon cette douce ambiance à la maison, dans un calme retrouvé sans douleurs.

     Sweet home

     

             Faire chaque jour le feu de bois dans un insert qui s'encrasse très vite, déjà une performance dont on goûte avec bonheur la récompense ensuite.

               Et découvrir de nouvelles musiques particulièrement belles, telles "Les Eaux Célestes" de la charmante Camille Pépin exécutées hier soir en première mondiale par l'Orchestre Symphonique de Francfort (qui en était le commanditaire) en direct sur youtube, quelle joie aussi ! Cette oeuvre particulièrement touchante va bientôt paraître avec d'autres de la même veine (et de la même compositrice prodige) sur un CD annoncé pour le 14 avril. Je l'ai déjà précommandé.

     

    Concert

     

              Retrouvez ici cette prestation, suivie du Concerto pour 2 pianos de Francis Poulenc magnifiquement interprété par les frères Jussen, pétillants d'enthousiasme, puis du Prélude à l'Après-midi d'un Faune de Claude Debussy et enfin d'Amériques d'Edgar Varèse. Que de la musique française, avec un orchestre accompli et un public chaleureux : ils sont si sympathiques ces allemands ! L'oeuvre de Camille est la première au programme, et ensuite elle descend saluer et reçoit un bouquet... Que du bonheur.

     


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              Nous avions tant prié pour le malheureux malade, qui se pensait définitivement perdu ! Surtout que l'opération s'était fait attendre, repoussée de vingt-quatre heures.

               Ce recul me paraissait bénéfique car je voyais bien que, non seulement l'issue fatale que nous craignions ne se présentait pas, mais en plus le délai observé permettait de détendre le patient tout en le fortifiant avec différentes perfusions. Et ce fut en effet le cas, car il survécut finalement à l'anesthésie tant redoutée !

             Comme ce matin je tournais autour de l'église de la ville, me demandant si elle était ouverte, je vis une ruelle qui montait par derrière et décidai de l'emprunter. C'était une rude montée et bientôt je fus au-dessus et bien au-delà de l'édifice enrobé par des habitations sur ma gauche, tandis qu'à ma droite apparaissait une superbe vue plongeante vers la vallée du Tech entre les montagnes étincelant de verdure au soleil. 

     

    Midi près de l'église

      

    Midi près de l'église


           Je découvris bientôt sur ma gauche un mur surplombé par de nombreux ifs immenses et somptueux, ainsi que par des chapelles funéraires : au bout de la route, c'était le cimetière - l'ancien.

     

    Midi près de l'église

     

    Midi près de l'église

     

       
              En m'avançant vers une partie du cimetière consacrée aux soldats morts pour la France et en pensant à notre malade qui évoquait souvent son passé militaire, voici que j'entendis sonner tout près les douze coups de midi, dans un timbre chaud et rond qui me toucha au cœur au point que je voulus l'enregistrer en vidéo.

           Poursuivant dans sa direction, je me découvris juste à la hauteur du clocher ; et vous verrez dans la vidéo qui suit quelle put être alors ma stupéfaction en comprenant que Marie, que nous avions tant priée, nous tenait totalement dans ses bras, compatissante et maternelle, recouvrant toutes ces tombes d'une formidable lumière d'amour et effaçant momentanément toute idée de mort de notre horizon...

     

     

     

     


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           J'ai acheté une nouvelle voiture qui déclenche systématiquement de la musique à peine appuyé sur le bouton de démarrage. Elle prend ce qu'elle trouve, mais c'est le plus souvent le premier canal radio enregistré, c'est-à-dire France Musique.

          Et voici qu'hier se fait ainsi entendre la Badinerie pour flûte de Jean-Sébastien Bach, dans cette interprétation (affichée ci-dessous) ! Cette précision est importante car en la recherchant à l'instant j'ai été révulsée par toutes les interprétations modernes où l'on se cramponne à sa chaise pour suivre tant on a l'impression que les artistes vont se casser la figure ; Bach revisité par les "baroqueux" (comme les désignait mon frère), c'est comme des gens qui courent pour rattraper leur train en marche ou des équilibristes qui serrent les dents pour ne pas tomber : une véritable catastrophe. On n'a même plus le temps d'entendre la mélodie. Quel horreur ! Bach n'était pas un excité ; il n'y a pas plus posé que sa musique.

          Bref, dans cette superbe interprétation des années de mon enfance, j'ai revu soudain mon grand-père, encore jeune et tout heureux, marquant gaiement la mesure de sa main droite comme il le faisait lorsqu'il m'a fièrement fait découvrir ce compositeur sur son beau meuble tourne-disque, avec des microsillons qu'il manipulait avec précaution le soir après le dîner, pour des "soirées concert".

          Et puis j'ai vu mon "petit" frère (de trois ans plus jeune que moi il était très grand, mesurant 1m90) me sourire joyeusement à l'écoute de ce morceau qu'il jouait si bien, lui qui était un flûtiste de talent (vous le voyez ici une semaine avant sa mort accidentelle, sur mon précédent blog).

     

          Ainsi, comme le disait Lytta Basset, nos disparus continuent-ils à nous faire signe. Et riant à mon tour, je pensais que cette musique était alors doublement porteuse de joie : d'abord en elle-même, et ensuite à travers ceux dont elle évoquait la mémoire.

            Mais que sont nos souvenirs lorsqu'ils habitent notre pensée, sinon notre présent ?

     

     

     

     

     


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