Le soleil brille dans les yeux des gens

Ruisselle de leurs visages 

Beauté

Joie

          Ce soir le soleil à son coucher éclabousse les façades d'or et d'argent, dans un poudroiement somptueux ourlé de nuages fulgurants.

        Rien n'aurait pu me faire supposer que je puisse faire cette petite marche si vivifiante et si paisible, à travers ces parcs où les arbres frères, hauts protecteurs, me tendent leurs bras amicaux.

        Rien ne laisse jamais imaginer la splendeur qui va soudain se révéler, car pas un moment, pas un instant ne ressemble à un autre ni ne peut être prévu.

        C'est ainsi que, grâce au changement perpétuel des choses, nous avons le bonheur inouï, dans cette Vie, de connaître et de goûter peu à peu les infinies facettes, nuances et subtilités de l'Être qui, patiemment et tendrement, se révèle à notre regard ébloui.

         Depuis un mois, il ne m'avait pas été possible d'aller en forêt.

         Et bien sûr aujourd'hui, le temps s'y prêtait merveilleusement.

         Mais comme d'habitude depuis quelque temps, tout ne fut pour moi que surprises.

         Je ne savais pas que je tomberais sur un nid de chasseurs... sur plusieurs essaims, même.

         Que je me promènerais sous la menace épisodique des tirs de chevrotine et des aboiements furieux des meutes.

           J'ai fait comme si de rien n'était.

        Je m'attendais sans cesse à voir arriver vers moi le cerf paniqué et à devoir hurler : "Attention ! Je suis là ! Ne tirez pas !".   

        Mais il n'en fut rien. Ce fut seulement quand j'arrivai à ma voiture, à la tombée du jour, que j'entendis le son triomphal d'un petit cornet puis un tir fatal et définitif. Pourtant il n'y avait pas de chevaux, ce n'était pas une chasse à courre.

      Les terroristes sont partout ; ceux-ci pensent impunément qu'il est de bon aloi de diminuer la quantité de certains individus, comme d'autres que l'on punit sévèrement.

        Mais j'ai effacé cela de mes photos (agrandissez-les) et admiré la beauté de la forêt, de la rivière qui y serpente...

      J'ai aimé le houx vivace, et les hauts chênes à la tête chevelue tendue vers le ciel.

      J'ai vu de drôles de branchages ... et retrouvé le pont de fortune qui rejoint le chemin du retour.

        Mais quelle découverte peu après, lorsque je décidai d'un petit détour par les voies forestières le long de ces vastes espaces que maintenant l'on défriche pour permettre la repousse de secteurs entiers !

       La lune s'était levée, avant le coucher du soleil puisqu'elle ne lui est pas encore totalement opposée... Elle respirait tranquillement, bulle blanche à peine discernable au-dessus des splendeurs mordorées de la nature roussie.

       Derrière moi, le soleil lançait ses derniers rayons.

      Sortant du bois, je rencontrai quelques humbles habitants du lieu, veillés par l'astre des nuits toujours souriant sur un coussin de ciel violacé.

       Et bientôt, quand j'eus laissé derrière moi la forêt, il ne restait plus du couchant que quelques nuages aussi roses que des nourrissons.

 Ô Mahârâj-Mahârâni

De ton cœur jaillit le monde

Tu es Félicité

Au « Sans Nom »

- À Celui ou Celle que vous appelez comme vous le préférez
- À Celui ou Celle qui a Tous les Noms...

Ô Toi qui me nourris inlassablement de Ta Grâce,

Que puis-je T'offrir sinon mon éternelle Gratitude ?