• L'Hymne à la Joie

     

          Ceux qui sont restés assez tard sur les résultats des élections hier soir, auront sans doute pu entendre comme moi résonner l'Hymne à la Joie de Beethoven, et ce me fut l'occasion de me rappeler que, bien avant nos recherches sur la paix de l'âme et l'éveil du cœur, et bien avant le concept de "Réalisation du Soi" (ou de soi), il y a deux siècles, des initiés possédaient déjà la Clef de la Vérité ultime.

         Frédéric Schiller, immense poète allemand, tout comme Goethe, savaient que ce que nous cherchons aujourd'hui sous le nom de "paix intérieure" et qu'en Inde on nomme "Béatitude de la Conscience d'Être" (Satchitananda), est bien la Joie constante et permanente, cette joie qui est le trait d'union entre tous les êtres vivants et qui les relie au-delà de toute différence ou tout différend apparents.

            Mais quelle déception lorsque je cherchai ce matin sur internet les paroles de cet hymne merveilleux !! On le remplace par des chansonnettes bien faibles en rapport avec la force de ce texte inspiré. Si inspiré d'ailleurs qu'il est fort difficile de le traduire ! Je vous en livre ici une correction personnelle de la traduction un peu approximative trouvée sur le net, à la bonne page : celle qui cite le poète Schiller.

     

    Freude, schöner Götterfunken,               Joie, belle étincelle divine,
    Tochter aus Elysium,                             Fille du Paradis, 
    Wir betreten feuertrunken,                    Nous entrons brûlants d'ivresse, 
    Himmlische, dein Heiligtum !                 Ô Céleste, dans ton sanctuaire !
    Deine Zauber binden wieder                  Tes charmes lient à nouveau
    Was die Mode streng geteilt ;                 Ce que la coutume divise radicalement ; 
    Alle Menschen werden Brüder,               Tous les hommes deviennent frères 
    Wo dein sanfter Flügel weilt.                  Où repose ton aile si douce.

     

           De toute évidence cette vision de la Joie comme Force Divine est un aperçu très convaincant de ce à quoi nous aspirons tout : à cet amour universel auquel le président réélu, hier, mettant sa main sur son cœur, semblait se recommander.

     

     

     Dernier mouvement de la 9e Symphonie de Beethoven, tel qu'il a été composé : l'Hymne à la Joie y apparaît comme miraculeusement après d'anxieux questionnements des violoncelles auxquels ont d'abord répondu quelques thèmes du passé considérés comme inadaptés ; puis il s'impose, de plus en plus triomphalement, comme le thème de l'avenir. 
    C'est un enregistrement de 2012 sous la direction de Daniel Barenboim.

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 25 Avril 2022 à 15:27

    Grandiose cet "'Hymne à la Joie de Beethoven"...

    Bisous du lundi

    2
    Lundi 25 Avril 2022 à 20:48

    merci pour les paroles que tu nous donnes. Hier soir j'ai regardé jusqu'à l'arrivée du président, son épouse et les enfants ... et j'ai fermé la tv. Bises.

    3
    Mardi 26 Avril 2022 à 14:57

    Merci Martine pour ta formule plus efficace pour reconnaître le hêtre et ne pas le confondre avec le charme

    Bisous

      • Mardi 26 Avril 2022 à 21:33

        Tu ne l'avais pas vue sur mon précédent article concernant ma balade en bord de Creuse ? J'en avais déjà parlé. (Ici, 3e photo)

      • Samedi 30 Avril 2022 à 15:55

        Si je l'avais vue.

        Biz

    4
    Mercredi 27 Avril 2022 à 10:39
    daniel

    Quelle oeuvre! Elle me donne des frissons! Je lui souhaite un quinquennat plus apaisé que le précédent .

    5
    Mercredi 27 Avril 2022 à 20:37

    Magnifique cet hymne à la joie: poème de Shiller et musique de Bethoven...nous avons bien besoin de nous en imprégner

    6
    Samedi 30 Avril 2022 à 15:55

    Un petit coucou chère Martine

    Bisous et bon WE du 1er mai

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