• Le muguet du bois

     

     

    Le muguet du bois

     

    Chers amis, que ce muguet vous apporte joie et bonheur, en ce premier mai !

     

                  Oui, vraiment, même si souvent j'évite de couper les fleurs  épanouies dans la nature, cueillir le muguet est une joie dont je ne sais me passer chaque printemps, depuis que j'ai trouvé dans notre forêt le petit coin où je sais le trouver et être tranquille pour le ramasser... Oh, je ne suis pas la seule à y venir, mais c'est tout de même relativement retiré et discret, si bien que je n'y rencontre personne, sinon les oiseaux qui chantent à l'envi, et le coucou qui ne manque jamais, à cette époque, de nous adresser ses signaux amicaux.

           Certaines années j'ai confectionné de beaux petits bouquets en enlevant nombre de feuilles, mais aujourd'hui, malgré l'ajout de clochettes violettes que je pensais destinées à agrémenter mes brins je n'en ai eu ni le temps ni l'envie. 

     

    Le muguet du bois

     

          Par contre en marchant dans le bois, une mélodie entêtante chantait dans mon esprit, et quelle joie de se souvenir ainsi de jolis poèmes grâce à la musique !! Il s'agissait de la Villanelle rythmique de Théophile Gautier, qu'Hector Berlioz a immortalisée dans le Cycle intitulé "Les Nuits d'Été"

          En voici le texte, et dessous un enregistrement très chouette, car le poème est chanté par un homme, ce qui n'est pas toujours le cas, et l'accompagnement, loin d'être au piano car Berlioz l'a composé pour orchestre, est dirigé par Pierre Boulez.

     

    Quand viendra la saison nouvelle,
    Quand auront disparu les froids,
    Tous les deux, nous irons, ma belle,
    Pour cueillir le muguet au bois ;
    Sous nos pieds égrenant les perles
    Que l'on voit au matin trembler,
    Nous irons écouter les merles
     Siffler.

    Le printemps est venu, ma belle,
    C'est le mois des amants béni,
    Et l'oiseau, satinant son aile,
    Dit des vers au rebord du nid.
    Oh ! Viens donc sur le banc de mousse
    Pour parler de nos beaux amours,
    Et dis-moi de ta voix si douce :
     « Toujours ! »

    Loin, bien loin, égarant nos courses,
    Faisons fuir le lapin caché
    Et le daim au miroir des sources
    Admirant son grand bois penché ;
    Puis chez nous tout joyeux, tout aises,
    En panier enlaçant nos doigts,
    Revenons rapportant des fraises
     Des bois.

     

     

     

     

     

     

    « L'Hymne à la JoieAussitôt que la vie... de Marie Gillet »

  • Commentaires

    1
    gazou
    Dimanche 1er Mai 2022 à 21:29

    belle interprétation...Merci de nous la faire connaître

    2
    Dimanche 1er Mai 2022 à 22:28
    Un joli texte. Chez nous il ne doit pas être fleuri et dans le petit bois il y en a si peu que je ne le cueille pas. Bises
      • Lundi 2 Mai 2022 à 09:59

        Ah oui, s'il y en a peu... Pour cela, c'est une chance que j'ai découverte tard : j'ai mis longtemps avant de trouver les coins dans cette vaste forêt où l'on pouvait trouver du muguet, et encore plus pour rencontrer, en promenant mes chiens, celui-ci qui est sûr et bien caché ; en effet j'en ai vu disparaître deux autres, soit en raison de la surpopulation venue cueillir, soit en raison des travaux forestiers. De plus, autour de moi tout le monde en a dans son jardin, alors que chez moi il peine vraiment à repousser. Les brins que je plante ne se reproduisent pas et souvent finissent par dépérir.

    3
    Lundi 2 Mai 2022 à 15:32

    Merci pour ton beau muguet des bois joliment poétique et musical.

    Bon mois de mai Martine

    Bisous

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