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    Julie-Ann

     

            Julie-Ann, québécoise amoureuse des chevaux et illuminée de l'intérieur, publie régulièrement de merveilleux textes sur facebook. Voici l'un d'eux et ci-dessous, la photo qu'elle a elle-même postée en accompagnement. En réponse à un commentaire elle ajoute :

           "Dans ce texte c’est seulement un rappel que l’expansion et la contraction sont l'expression de cette grande Vie que l’on Est".

    La Vraie Liberté
    La liberté de vibrer
    La liberté de briller
    La liberté d’Aimer
     
    La liberté d’Être pleinement et entièrement ce que la Vie invite à déployer, à incarner, sans censurer
     
    Inspire
    Expire
     
    Tu es ce souffle de Vie
     
    Expansion
    Contraction
     
    Que l’Amour et la Lumière en action
     
    N’aie pas peur de ta lueur
    Elle est faite pour briller et être déployée
    Mais quelle splendeur !
     
    Pure étincelle de Vie
    Unique couleur
     
     
    étoile
    Julie-Ann
     
     

    Image de Julie-Ann

     
     
     

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                  Dans notre région rurale, les tournesols sont en pleine floraison.

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                    Aujourd'hui je suis retournée marcher en forêt avec Indya, toujours aussi obéissante et attentive. Cela me permet d'utiliser mes bâtons, tandis qu'elle peut courir devant et s'amuser un peu si elle le désire ; je sais maintenant qu'au moindre appel elle revient auprès de moi, comme on le voit sur ces clichés.

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                 Il y avait des bruyères sur les talus

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               et des bouleaux qui me rappelaient ma forêt natale, Fontainebleau. Hélas d'immenses hectares de bois avaient été totalement rasés, dans une optique je crois de régénération de la forêt.

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                      Enfin nous arrivâmes à l'Étang des Trois Biches, dont le panneau était envahi par la végétation. Les berges étaient occupées de part et d'autre par des pêcheurs. Tranquillité, calme... Nous passâmes doucement sans les déranger.

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               Au loin, un couple de cygnes promenait ses petits. Avec mon seul téléphone portable, je n'ai pas pu les saisir de façon bien précise.

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                    Hier soir, Issoudun était environnée de montagnes !

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            Et ce soir, la lune s'est levée toute jaune loin vers le sud. Mais l'appareil, pourtant minutieusement choisi, n'en rend ni la couleur, ni le sourire rêveur.

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           C'est souvent par la musique que j'ai découvert les plus beaux poèmes.

            Ainsi ce texte superbe de Paul Éluard, mis en musique avec d'autres sous le titre de "La Fraîcheur et le Feu" par Francis Poulenc - mais qu'on apprécie mieux en le lisant même si l'interprétation en est magnifique, parce que le texte n'est pas toujours parfaitement intelligible quand il est chanté.

             Écrit en 1938, il évoque la tombée de la nuit sur Paris et l'ouverture de l'âme à l'infini.

     

    Tout disparut même les toits même le ciel
    Même l'ombre tombée des branches
    Sur les cimes des mousses tendres
    Mêmes les mots et les regards bien accordés

    Sœurs miroitières de mes larmes
    Les étoiles brillaient autour de ma fenêtre
    Et mes yeux refermant leurs ailes pour la nuit
    Vivaient d'un univers sans bornes.

     Écouter ici la musique de Francis Poulenc


           La fin n'est pas sans me rappeler celle d'un poème du romantique allemand Eichendorff, lui aussi découvert par sa mise en musique par Robert Schumann : "Mondnacht" (Clair de lune). Écrit en 1835 et évoquant la tombée de la nuit sur la campagne au contraire, il montre lui aussi l'âme s'ouvrant à l'infini.

     

           Texte original                                                       Traduction

    « Es war, als hätt’ der Himmel                           « C'était comme si le ciel avait
    Die Erde still geküßt,                                        Embrassé la Terre silencieusement,
    Daß sie im Blütenschimmer                               De sorte que, dans la lueur des fleurs,
    Von ihm nun träumen müßt’.                             Elle dût désormais rêver de lui.

    Die Luft ging durch die Felder,                          La brise allait à travers champs,
    Die Ähren wogten sacht,                                   Les épis ondulaient doucement,
    Es rauschten leis die Wälder,                             Les bois frémissaient faiblement,
    So sternklar war die Nacht.                              Tant la nuit était illuminée d'étoiles.

    Und meine Seele spannte                                   Et mon âme étendit
    Weit ihre Flügel aus,                                          Largement ses ailes,
    Flog durch die stillen Lande,                              S'envola par les campagnes silencieuses,
    Als flöge sie nach Haus. »                                   Comme si elle rentrait chez elle. »

     Traduction trouvée sur Wikipedia

     

               Ou celle d'un autre poème allemand, daté celui-là de 1911 et dû à Hermann Hesse, mis cette fois en musique par Richard Strauss avec d'immenses volutes évoquant l'envol de l'âme à travers la nuit (le 3e de ses "Quatre derniers lieder", à écouter ici).

     

         BEIM SCHLAFENGEHEN                                   AU MOMENT D'ALLER DORMIR 

    «Nun der Tag mich müd gemacht,                          Las à présent de ma journée,
    soll mein sehnliches Verlangen                              J’accueille, en mon désir ardent,
    freundlich die gestirnte Nacht                               En ami la nuit constellée,
    wie ein müdes Kind empfangen.                            Pareil au las petit enfant.


    Hände, laßt von allem Tun,                                  Mains, délaissez ce que vous faites,
    Stirn, vergiß du alles Denken,                              Cervelle, cesse de penser :
    alle meine Sinne nun                                           Tous mes sens à présent souhaitent
    wollen sich in Schlummer senken.                        Dans le sommeil de se plonger.


    Und die Seele unbewacht                                    Et l’âme ainsi qui se délivre,
    will in freien Flügen schweben,                           À tire d’aile, librement,
    um im Zauberkreis der Nacht                              Part dans la nuit magique vivre
    tief und tausendfach zu leben.                            Mille fois plus et pleinement.»

    Traduction française de Lionel-Édouard Martin

     

           Finalement, s'agit-il vraiment de romantisme ? Ou n'est-ce pas plutôt l'apanage du poète, que de connaître et ressentir plus que tout autre le foisonnement infini de la Grande Vie de l'Univers ?

     

     

     

     


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              Dans mes jeunes années, j'ai beaucoup écouté avec mon compagnon le disque fameux de Jane Birkin et Serge Gainsbourg sorti en février 69. Il était rempli de gaieté et de malice, et la complicité que l'on ressentait entre les deux interprètes emportait la sympathie. C'est d'ailleurs de ce que disque qu'est tirée la chanson très émouvante que j'ai publiée dans l'article précédent.

     

    Disque Gainsbourg-Birkin


         Cependant je ne pouvais m'empêcher de porter sur Serge Gainsbourg des jugements défavorables, le prenant pour un sado-maso se plaisant à offrir de lui des images répugnantes dont les demoiselles étaient censées être friandes.

          Or je réécoute maintenant ce disque, et avec les informations reçues depuis la disparition de Jane je découvre que je me faisais des idées très fausses ! Certes il avait un humour parfois grinçant et jouait volontiers avec le goût soixante-huitard pour la libération sexuelle et la provocation.

           Mais je me trompais totalement, par exemple, sur le sens de la chanson "Orang-Outan" ! ("J'aime ma poupée Orang-outan"...) Il ne s'agissait nullement d'une caricature de notre musicien puisque Jane raconte elle-même qu'elle n'a jamais quitté Munkey, le petit singe qu'elle avait gagné enfant dans une tombola, et qu'elle ne s'en est séparée que pour le déposer dans la tombe de Serge qui l'adorait autant qu'elle. Il orne d'ailleurs la couverture du premier volume de son journal intime, dans lequel elle s'adressait à lui précisément.

     

    Le petit singe


         De même je faisais erreur sur la dernière chanson du disque, interprétée par Serge seul et intitulée "Manon". ("Non, tu ne sauras jamais, Manon, à quel point je hais ce que tu es"... "Il me faut t'aimer avec un autre...") Je me faisais des films horribles alors que la musique est superbe. Et que viens-je de découvrir en furetant un peu ? (Quelle chance nous avons maintenant de tout trouver sur internet !) Ces textes et situations n'avaient rien à voir avec lui ! Ce n'était qu'une commande pour un film dont il avait composé la musique, "Manon 70", joué entre autre par Catherine Deneuve... Le thème était emprunté au roman de l'Abbé Prévost, dont l'héroïne souhaite avoir un amant riche pour vivre grassement tout en étant également la maîtresse d'un plus jeune soupirant. Et Gainsbourg ne faisait qu'interpréter la chanson qu'il venait de composer pour le film.

            En définitive, en écoutant les confidences de Charlotte Gainsbourg j'apprends que son père était "très pudique"... Et malgré celles de Jane Birkin disant qu'elle avait dû se séparer de Gainsbourg parce qu'il ne pensait plus qu'à sa carrière et la délaissait totalement, je suis certaine maintenant (mais peut-être est-ce encore une idée fausse ?) que sans Jane, Gainsbourg n'aurait pas eu la même notoriété : elle l'a mis en valeur ; elle a su l'inspirer. Ils restent deux âmes-sœurs, dans mon esprit...

        


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            Ce qui fait la puissance des musiques de Serge Gainsbourg, c'est qu'en tant que musicien et pianiste il a su utiliser et mettre magnifiquement en valeur certaines œuvres de musiciens classiques, comme Brahms et ici, Chopin.

             Cette épitaphe prémonitoire est une reprise d'un des plus beaux préludes de Chopin, le 4e, qu'il devait beaucoup aimer, et que Jane interprète si bien.

            Que la lumière, qu'elle reflétait, la garde à jamais parmi les siens.

     

     

     

     

     


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