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Les murs de notre prison
La seule Vérité, c'est Être.
Et peu importe l'expression que l'on peut donner à cet Être, ce qui fait dire à Claudette Vidal qu'il est bon d'avoir un ego, à condition qu'il soit devenu le serviteur et non plus le tyran originel. Ce qu'elle nomme ego, c'est l'apparence, la couleur et la saveur diversifiant chaque forme d'expression du Soi.
Il y a une affirmation qu'aujourd'hui je souhaite retenir tout particulièrement dans l'Asthâvakra Gîtâ (traduction de Jacques Vigne, éditions Accarias L'Originel) :
« Même si tu avais pour enseignant Hara (Shiva), Hari (Vishnou), ou celui qui est né du lotus (Brahma), tu n'en serais pas pour autant établi dans le Soi : il te faudra encore pour cela tout oublier ! »
(chap. XVI, 11)
En effet, derrière les noms de ces "dieux" se cachent des concepts. Le mental les étiquette et en fait des figures personnalisées. En fait ils ne sont rien que les créations du mental.De même, tout ce qui a été formulé verbalement pour être appris et mémorisé est concept, de qui que provienne l'enseignement considéré. C'est comme un mur érigé auquel nous nous heurtons ou que nous tentons de gravir...
La "vie" (mot qui rappelle le latin "via", que l'on traduit par "chemin"), du premier regard posé sur le monde jusqu'au dernier, est un parcours destiné à nous faire comprendre que nous sommes immuables, intangibles, invulnérables, puisque nous constatons à chaque instant que nous sommes toujours le même, toujours le même, et que même cloué au lit à 90 ans nous sommes toujours exactement le même que lorsque nous avions deux ans.
C'est là, dans cet Être rayonnant et unique que nous sommes vraiment.
Et tout le reste, ce ne sont que des concepts mentaux, les murs de notre prison. Lorsque nous avons réussi à les oublier (car le mental n'est que nuages ! Un coup de vent, ou même la simple chaleur du soleil fait se dissiper la brume... et c'est alors la plongée dans un Silence égal à l'Espace), nous retrouvons notre état originel et nous déployons à l'infini - muets, muets dans le Sourire du Jour.
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Commentaires
Oui, ce qui compte c'est d'être. On en a conscience au début de notre vie et durant les premières années... et puis on oublie. Alors il nous faut désapprendre tout ce que la famille, la société, nos propres réponses individuelles pour construire notre soi-disant personnalité, nous ont appris.
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Jeudi 25 Octobre 2018 à 23:13
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4jamaVendredi 26 Octobre 2018 à 08:27"Accepter que tout redevienne mystère, qu'il n'y ait plus ni logique ni sens..."
et voir une boule de Noël en automne
Silence
Matin au yeux brumeux
Je m'emmêle sur les fils de tes blancs cheveux
Je glisse lentement ma main sur ton cœur fiévreux
Un rai de lumière passe à l’horizon de tes yeux bleus
Chaque ancien nuage s'efface du tableau duveteux
Via, le chemin du jour sera, je le sais, heureux.
Ma nature s’éveille de ton ciel nuageux
Je suis
JD. le 25/10/18
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Vendredi 26 Octobre 2018 à 11:12
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Je crois que:
Quand autour de nous, le moment est venu où tout ce que nous avons cru vital, se meurt;
c'est en laissant vivre l'enfant émerveillé qui joue et qui dort en nous
et en rembobinant avec lui le fil du bon sens
que nous pourrons nous laisser vivre tout simplement.
Et alors, ensemble nous avancerons paisiblement vers le laisser mourir.
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Vendredi 26 Octobre 2018 à 19:37
"Laisser mourir", c'est bien triste ! Quand "l'enfant émerveillé" est éternellement jeune ! Pourquoi ne dis-tu pas plutôt : "Laisser partir" ? Nous n'avançons pas, nous demeurons ; nous sommes cette lumière qui éclaire tout ce dont nous sommes témoins... Y compris cette image que nous nous faisons de nous-même.
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Oui, je crois, la seule vérité c'est être.
Là où nous nous donnons toujours la main et dansons ensemble ! Bisous Jama.