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Jardin (suite)
(Suite de l'article précédent)
Que s'est-il passé ? Ce qu'on appelle "serpent" est une pensée insidieusement apparue devant l'arbre défendu, un désir : "Voyons ce qui se cache derrière cet interdit". Pensée légitime, de même qu'était légitime le désir de "l'Enfant Prodigue" de passer la porte du domaine paternel afin de voir ce qu'il pouvait y avoir ailleurs.
C'est ainsi que débute le Voyage de l'Âme qui, se perdant, va ensuite se rechercher elle-même. Mais se perdant, elle expérimente la séparation et le drame du choix.
En effet, ayant choisi de devenir comme Dieu (de même que l'Enfant Prodigue veut devenir comme son Père sans son Père...), Ève se découvre en fait comme une bête : nue et vouée à la souffrance. Autrement dit, vouloir mieux c'est s'exposer à récolter pire. Le jugement de "mieux" ou de "moins bien" (égal à la connaissance du Bien et du Mal) entraîne une perpétuelle insatisfaction ; toujours il y aura mieux, et toujours il manquera quelque chose.
Mais au fait, qui est cette Ève qui apparaît à point nommé pour faire chuter l'humanité ?!! Là, je ne sais pas vous, mais depuis longtemps les femmes ont "senti l'arnaque" comme on dit ! Je vous rappelle que Dieu avait fait l'Homme masculin et féminin à la fois, et cette histoire de femme sortie d'une côte n'a rien de convaincant.
En réalité, l'être humain est unique et semblable quel que soit le genre, et cette histoire de "c'est la femme qui..." résulte simplement du désir qu'a éprouvé Adam de rejeter la faute hors de lui. Avec le jugement, est apparue la séparation (dans le temps, dans l'espace), et donc un Autre, que l'on utilise couramment pour oublier sa propre responsabilité dans ce qui est, en réalité, notre propre reflet.
Ève était à l'origine son reflet, juste destiné à lui rendre l'amour qu'il éprouvait dans la Félicité de l'Un.
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Commentaires
"L'arnaque", en effet. Des croyances transmises de génération en génération et qui sont devenues un véritable conditionnement.
Amitiés
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A méditer...
Bonne semaine Mayalila
Merci de ta lecture, Marlène.