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Baudelaire, parole inspirée
Dans "Correspondances", Baudelaire se fait initié, et je ne me lasse pas du premier quatrain de ce sonnet.
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.Il me semble que là tout est dit - peut-être en souvenir de la fin du second Faust de Goethe qui proclamait :
Tout ce qui passe
N'est que symbole.En effet, la Nature est le Temple de l'Esprit.
Tout ce qui vit est un élément de ce Temple.
Notre mental ne peut percevoir clairement la Parole que l'Esprit nous adresse, en tant que Ses Enfants.
C'est souvent sous l'aspect symbolique qu'il comprend le mieux cette Parole.
Et si l'Homme observe réellement cette Parole ou ce symbole, il se découvre lui-même dans un vivant miroir... d'où ce "regard familier".
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Commentaires
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Mercredi 5 Juin 2019 à 23:48
En te lisant je me suis aperçue que j'avais laissé passer une grosse erreur dans mon commentaire. De "notre mental", je suis passée à "il", et ensuite j'y suis restée, sans réaliser que j'allais prétendre que le mental finissait pas "voir" quelque chose... et de plus, lui-même !! C'est absolument faux. Si le mental perçoit quelques symboles qui nous aiguillent dans notre recherche, il doit se faire transparent afin que nous, enfants de l'Esprit, découvrions notre propre visage.
Le mental en effet n'est qu'un outil, comme le corps. Il doit rester à sa place de serviteur.
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Un texte et une explication de texte où je crois me découvrir dans un miroir...