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    Je me suis perdue dans l'Étant

     

    Errements

     

     


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           J'ai parsemé ma route de petits cailloux pour être sûre de retrouver mon chemin.

     

     

     


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  •        Vous rappelez-vous ce Papa qui joue au croquemitaine pour faire peur à sa petite fille ? Qui se déguise en "grand méchant Renard", ou en "Marchand d'habits" avec un gros sac sur le dos pour l'emporter si elle ne mange pas sa soupe ? Ou bien, qui se déguise en "Papa Noël" un beau soir pour lui apporter plein de joujoux dans sa grande hotte ?

          Ainsi en est-il du monde vu par nos yeux de chair...

          Nous sommes comme des petits enfants, tantôt émerveillés et tantôt épouvantés par les simples créations de notre mental.

         J'ai entendu hier par hasard Jean-Yves Leloup rapporter ce que lui avait répondu le Dalaï Lama à sa question : "qu'est-ce que le Nirvana ?" (ici, au tout début). Cette réponse était : "Voir les choses telles qu'elles sont."

          Et en effet, "nirvana" évoquant l'absence de quelque chose, c'est tout simplement de notre mental qu'il s'agit, de celui qui déguise tout à sa façon.

          Ainsi les jours se déroulent-ils tous semblables ; mais nous disons : "c'est Noël". Ou "c'est mon anniversaire". Ou "c'est les vacances"... Et tout est grimé ! Le jour est déguisé. Nous pouvons dire  aussi : "c'est l'hiver" ; ou "il fait beau" ou encore "c'est la nuit"... Mais c'est encore nous qui dessinons un théâtre sur les choses.  

          Ouvrant les yeux et percevant des êtres protecteurs, nous les appelons "Parents": "Papa", ou "Maman"... Rencontrant un être qui nous juge ou nous dirige, nous l'appelons "professeur", et croisant soudain celui ou celle dont le rayonnement nous fige et nous attire, nous l'appelons "Maître" ! Nous croyons être inclus dans un corps, avec tous ses ressentis multiples et variés et l'appelons "moi", et tentons de le modifier, de l'adapter voire de l'améliorer...

           Mais ceci est encore un déguisement posé sur les choses.

           En fait la seule chose qu'il nous est donné de laisser de nous est un grand cri, ce "AHH !" qui commence à notre naissance et s'échappe de nous dans notre dernier souffle ; ce "Ah" de l'émerveillement d'être LÀ, simplement là présent, et de VOIR, de voir ce qui EST et ce que nous sommes.

            Ce "Ah !" se module en chant, en création, en amour, en poésie, en mouvement, en arc-en-ciel de joie et de souffrance, il est le tour que nous faisons de nous-même en paraissant en ce monde, puis en disparaissant.

           Merveille ! Merveille que la Vie, que l'Être en projection consciente de Soi-même !

           C'est l'histoire de Noël : d'un "petit Jésus" qui naît tout fermé sur lui-même comme un bouton de fleur ; et qui mourra bras et jambes grands ouverts sur la Croix de l'Espace-Temps, comme une fleur épanouie qui lâche du cœur un parfum extraordinairement puissant et infini.

           


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