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          Aujourd'hui la Pleine Lune s'éclipse. 

          Devant la splendeur de l'astre du Jour elle s'efface et cherche l'anéantissement. 

           Conjointe à Mars rétrograde, elle s'emplit de toutes les douleurs du monde jusqu'à devenir rouge sang, et s'oublie dans la profondeur du silence.

           J'ai écouté des odes de Rûmî, si merveilleusement dites et évoquées par Shemsi Husser, et les messages de celle-ci, particulièrement "Ferme tes lèvres et ouvre ton coeur", "Apprends l'art du silence", "L'océan de Dieu", puis "Sauve ton serviteur du naufrage du désespoir" et "La joie de l'anéantissement".

           Cependant ce matin c'est cette vidéo que je publierai, après "Entre dans l'intimité de Dieu" : "Nourrir sa relation à Dieu"... Tout en sachant que je ne saurai me lasser de les écouter toutes, quand une seule suffirait à me combler.

     

     

       « Aujourd'hui est le plus beau jour qui m'est donné pour nourrir ma relation à Dieu et pour rendre grâce.» Shemsi.

     


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     Seigneur,

    Je T'ai appelé et Tu m'as répondu

    Tu m'as enveloppée de ton étreinte

    Aimante et paternelle

     

    Je voulais m'absorber en Toi

    Je pensais m'y dissoudre et disparaître

    Mais rien n'a disparu

    Tout au contraire s'est mis à sourire et à scintiller

    Dans un torrent de Joie et de Beauté

     

    Ta Grâce

    C'est la rivière du bonheur d'exister

    Cette vague qui porte haut

    Le frêle esquif de la Conscience

    Jusqu'à la compréhension que tout est miracle

     

    Tu m'as poussée dans la Nuit

    Pour que je voie le Jour

    Tu as fermé mes yeux

    Pour que je les ouvre

     

    Non pour que je Te voie

    Non pour me montrer la Vérité

    Mais pour que je ressente

    L'immensité de l'Amour

    Que Tu Es

     

    Et qui me porte

    En Vérité

     

     

     


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            Les textes que l'on se remémore le mieux sont ceux qui ont été mis en musique, et bien davantage lorsqu'on les chante... C'est bien connu.

           C'est ainsi que j'ai pu découvrir et approfondir le psaume 130 (De Profundis) dont habituellement on ne connaît que les deux premiers versets, grâce à la superbe interprétation (voir ici) qu'en a donnée Lili Boulanger, mon inspiratrice de ces derniers mois, si puissante quoique disparue à l'âge de 24 ans dans les pires souffrances.     

           Ces versets, plusieurs fois répétés avec véhémence, m'ont particulièrement frappée, me suggérant un sens nouveau qui enrichit mon travail quotidien :


    Si tu prends garde aux péchés,
    Qui donc pourra tenir ? 

    (Texte utilisé par la compositrice -
    voir équivalence ici)

     

        Que sont les "péchés", sinon ces éléments émotionnels et mentaux dont à l'examen minutieux (lorsque l'on enquête suivant la méthode enseignée par Ramana Maharshi) on découvre qu'ils ne sont pas "nous" ? L'observateur en nous les rejette, les reléguant selon une formule connue de Jésus :


    Dehors, là où sont les pleurs et les grincements de dents.

    (Évangile de Matthieu)

     

         Formule qui montre bien qu'il s'agit d'émotions et de pensées sans valeur...

         Le verset dévoile alors toute sa profondeur cachée :

    « Si tu demeures attentive à tout ce qui n'est pas toi, quelle personnalité imaginaire pourra subsister ? »


       Comme lorsque l'on gomme les défauts d'un visage, ou lorsque le même Jésus calma les vagues démontées du lac de Tibériade, il ne peut plus alors demeurer que le Réel, c'est-à-dire

    l'Innommé,

    l'Indiscernable,

    l'Infini,

    Ce qui Est...


          


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            Cette parole de Jésus, qui m'avait été rappelée il y a quelque temps, est revenue soudain me frapper aujourd'hui avec la stupéfiante découverte que je ne l'avais jamais comprise, dans sa portée initiatique du moins.

           Dans l'Évangile elle est placée de telle manière que l'on voie en Jésus ce que l'on en attend généralement, c'est-à-dire un véritable thaumaturge qui accomplit des miracles, en même temps qu'un être rempli de compassion qui guérit de la culpabilité et des infirmités humaines.

         Cependant, comme on me l'avait présentée, il me semblait qu'elle faisait simplement référence au fait que telle un paralytique, je me contentais de subir l'existence qui m'était donnée sans me prendre en main et partir en quête de "qui j'étais vraiment". Pourtant cela faisait un bon moment que je me débattais dans des questions d'ordre métaphysique. Et pour couronner le tout, lorsque je me retroussai les manches pour explorer les nouveaux domaines qui m'étaient proposés, on m'annonça que je n'avais pas bougé du tout et restais "toujours assise".

     

        Aujourd'hui j'ai soudain découvert que c'était une question de "verticalité". La verticalité étant la faculté de se relier au Divin en soi par l'intérieur, en s'affranchissant de l'espace et du temps.

          Il s'agit d'une sorte de mutation intérieure, la même qui poussa l'anthropopithèque du passé à se redresser et à cesser de se déplacer comme un animal ... et si l'on pense au miracle vécu par le héros de "Avatar", il faut supposer qu'il découvrait soudain, se relevant comme un géant, sa véritable nature.

         Allongé sur notre grabat, c'est-à-dire soumis au monde physique, nous vivons dans l'horizontalité, nous nous étalons vers les choses extérieures et n'aspirons qu'à recevoir et absorber ce que nous percevons autour de nous. 

          Libéré de l'attrait du monde extérieur, focalisé sur le Soi transcendant, nous pouvons nous lever, nous redresser pour affirmer qui nous sommes vraiment et en répandre le parfum. Offert à notre réalité profonde, nous ressentons une telle plénitude que plus rien d'extérieur n'existe pour nous.

          Marcher ensuite, c'est vivre dans le monde des apparences sans y porter d'intérêt, en laissant disparaître les choses aussitôt qu'elles ont apparu et en les "traversant" pour ainsi dire, tout en demeurant centré sur sa propre verticalité, sur son appartenance à la Lumière que l'on diffuse en permanence de soi, même ancré dans le monde terrestre.

     

     


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