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    « Agneau de Dieu

    Qui enlèves le péché du monde,

    Donne nous la Paix. »

     

       Qu'est-ce que cet Agneau, sinon celui qui est suffisamment innocent pour accueillir sans jugement ni rejet aucun, dans une acceptation parfaite, tout ce qui se présente à lui ?

         Cet Agneau est "de Dieu", car il n'est pas "né du sang ni d'un vouloir de chair ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu" (prologue de l’Évangile de Jean, verset 13) : en effet la chair est faible et soumise aux jugements du mental.

        Ainsi, cette attitude "enlève le péché du monde", celui qui consiste en l'étiquetage des objets perçus afin de les cristalliser et de leur ôter leur pouvoir de vie en perpétuelle évolution.

         Enfin cette attitude, parce qu'elle libère de l'action néfaste du mental, apporte la Paix profonde.

     

          Mais ici l'erreur consiste à considérer l'Agneau comme extérieur à soi, alors qu'il est nous-même, notre véritable Soi.

           De même, dans la prière catholique destinée au Christ, le "Gloria", il est fait une distinction entre "Jésus-Christ, le Fils Unique de Dieu", et "l'Agneau de Dieu, le Fils du Père" : tandis que le premier est notre Maître, celui qui nous montre la Voie, le second est nous-même, le disciple qui a assimilé cette voie.

     


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    Imagine qu'une tulipe demande à une rose comment faire pour fleurir ?!

    La Nature les fait pousser indifféremment toutes les deux, suivant la voie propre à chacune.

    La tulipe n'a qu'un choix : laisser agir ses racines et s'abandonner à la grâce du ciel (pluie, lumière, température...).

    Ainsi aucun maître, aucun dieu ne peut rien pour toi ; seule ta Foi en ta propre puissance peut quelque chose.

     

    Si tu n'occupes pas Ta place, alors qui l'occupera ?

    Elle ne sera occupée que par Toi, mais à ton insu.

     

    Il n'y a qu'une façon de s'éveiller : c'est d'ouvrir les yeux au matin neuf et de découvrir soudain que tout est là uniquement parce que tu es éveillé...

    Et de rester ainsi constamment, devant ce miracle : « JE - SUIS - ÉVEILLÉ(E) !! »

    Tout est là uniquement pour te montrer que tu es. Tout te sourit et te renvoie ta joie et ton amour. Tout surgit en toi et vit en toi, tout chante en toi et s'extasie en toi ; tout te reflète car tout a jailli de ton cœur, et en jaillit sans cesse et sans cesse !

     Chaque instant te montre qui tu es, t'offre un facette de l'Être infini que tu es.

    Comment repousser quoi que ce soit puisque c'est se meurtrir soi-même ? Seul le mental envoie des flèches acérées, et il fait de toi un hérisson sauvage, comme ce pauvre Sébastien (de Gabriele d'Annunzio)... Mais il se trompe, car Tu es hors de ses atteintes, et si immense que les flèches de ce petit démon se sont perdues dans le ciel... noyées dans ton infinitude...

     

    Même ces flèches te font alors sourire, car tu sais que ce diablotin de mental est aussi ton enfant, comme tout ce qui apparaît et miroite à tes regards, sonne à tes oreilles ou vibre dans ton cœur. Comment repousser ses enfants, et ne pas s'attendrir de leurs jeux et même de leurs bêtises ?

    Ainsi chaque individu rencontré est une part de toi-même que tu accueilles avec étonnement et bonheur. Tout est miracle et merveille !

     

    Mais oui... Bien sûr, c'est le printemps : le "temps premier", initial, l'éclosion de l'Être sous son aspect apparent.

     

     


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    « En ce moment, que manque-t-il ? »

        Cette question du grand maître zen Rinzaï, rapportée par Eckhart Tolle, permet d'affronter les différentes pensées présentes avec les émotions ou sentiments qui s'y rattachent, et de comprendre leur inutilité, puisqu'ils émanent tous de la croyance en la possibilité d'être rempli par des éléments inexistants puisque présents dans la seule pensée... Puis leur origine profonde : la croyance en la limitation, dans le fait d'être séparé du tout.

     

    « Bien que, par endroits, ils traitent de la méditation sur Toi, les Védas ne Te proclament-ils pas le sans attache, tout particulièrement relié au vaisseau du cœur de tout, existant en tant que Soi, et de la nature de l'indivisé ? »

    Ribhu Gîta, 70.

     

      Se délier de toute attache : pensée, croyance, aspiration ou refus.

     

     

     


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